
Champ d’expression #2
Édito
À travers la première édition de ce parcours d’art contemporain dans des fermes, je m’étais aperçue qu’en rapprochant le monde de l’art et celui de la terre je confortais l’idée que nous avons en fait besoin d’art pour vivre tout autant que nous avons besoin de nourriture.
À travers cette nouvelle édition, il m’apparaît que Champ d’Expression porte l’idée que l’on se doit de croiser des regards différents pour nourrir une réflexion plus juste et plus ouverte sur le monde, son devenir, tant au niveau de l’environnement que de nos visions sociétales et des rapports humains que nous dessinons aujourd’hui et pour demain.
Art et agriculture, par leur essence même nous invitent à nous interroger sur le monde, sur ce qu’il est aujourd’hui et comment nous modelons notre futur, celui de nos enfants.
Rapprocher des mondes a priori opposés ou tout du moins éloignés, casser des stéréotypes, inviter à comprendre que l’autre, s’il est différent, reste proche, un cousin, un ami.
Ces figures d’artistes et d’agriculteurs portent (ou symbolisent ?) aussi des oppositions ville/campagne, intellectuel/manuel, utile/inutile que ce projet propose de gommer.
Ainsi, artistes et agriculteurs se sont observés, surpris, parfois déstabilisés, tout en restant curieux et intéressés. De ces rencontres sont nées six œuvres, reflet d’un dialogue entre des individualités singulières, des visions du monde, des manières d’agir et de construire notre espace de vie.
À travers ce parcours, c’est aussi une invitation à porter un regard sur la nature maintenant façonnée, sa beauté et sa fragilité, révélées à travers l’expression de ceux qui la travaillent et de ceux qu’elle inspire, de ceux qui la préservent, de ceux qui la questionnent.
Prendre le temps de porter son regard sur notre environnement et sur nous-mêmes. Réfléchir à la manière dont nous y sommes liés, comment nous le connaissons, le considérons. Prendre conscience que notre environnement est aussi notre propre reflet.
Celui qui prend le temps de regarder la nature respire. Celui qui prend le temps de regarder les hommes qui façonnent la terre réfléchit. Celui qui prend le temps de regarder celui qui regarde le monde agit.
Pour commenter les œuvres de cette seconde édition, j’ai invité Corinne Stéphan, passionnée de lettres, de théâtre et de poésie, à venir partager ses mots à la fois sensibles et graphiques. Une autre rencontre entre deux expressions, entre deux manières de raconter le monde.
Aurélie Besenval

Parcours et oeuvres
6 Fermes Résidences / 6 Artistes / 6 créations / Un Parcours
Ouvrez grand vos mirettes
Corinne Cuenot, plasticienne, chez Sophie Bégat et Joselin Bougerol à Mellionnec



Médiation
Les enfants qui avaient travaillé avec Achille Berthou et Claire Vergnolle ont pu faire un 1/2 parcours :
L’école de Mellionnec a visité la ferme de Marie et Edward Pouillet à Lescouët-Gouarec où ils ont découvert l’œuvre de Cédric Guillermo. Ils se sont ensuite rendus à Mellionnec pour voir l’œuvre de Corinne Cuenot et ont fini par l’œuvre de Claire qu’ils avaient pu voir à différentes étapes de son installation.
À Kergrist-Moëlou les enfants de l’école ont visité la ferme de Sytske et Kees Zuurbier avec Achille et découvert son installation. Ils se sont ensuite rendus à la ferme de Lann Vraz où Vincent Brodin les attendait pour échanger avec eux sur son travail. Après un pique-nique sous la serre, ils se sont rendus à Trémargat pour découvrir l’œuvre d’Irène Le Goaster et la ferme de Jennifer et Bruno.




Communication

