Édito

L’année dernière (2017), nous avions imaginé pour la cinquième édition de Champ d’Expression une nouvelle configuration, à savoir une seule ferme avec un collectif de deux artistes, mais sur un temps de résidence courant sur 6 mois, ce qui nous a permis d’imaginer un nouvel accompagnement pour les artistes et une nouvelle médiation pour le public.

Pour la 6ème édition, nous avons décidé de continuer à explorer ce qui nous permettait de questionner la formule traditionnelle des 6 fermes/6 artistes tout en continuant d’aménager les choses pour que la richesse des nouveaux rendez-vous imaginés cette année puisse continuer à se développer, et comme toujours à enrichir l’évènement de nouvelles formes de rencontres propices à la création et à la médiation.

Pour cela, nous avons décidé de concentrer notre programmation autour de 3 fermes, resserrées sur un périmètre plus restreint et de travailler avec 3 collectifs d’artistes. Nous travaillerons donc de nouveau à un événement plus grand avec la notion de parcours, et un investissement plus large du territoire.

Ponts et collaborations

Dans la perspective de continuer à ouvrir le projet à de nouveaux échanges et à faire des ponts entre les acteurs du territoire et ses habitants, nous avons décidé de proposer à une ferme un peu particulière de travailler sur le projet. Il s’agit de l’ESAT de Glomel qui est donc un espace de vie collectif et ouvert au public (vente des produits in situ). De plus, ce lieu de travail et de vie accueille en plus de l’activité maraîchère, une activité autour du bois avec une scierie qui peut être aussi un support pour les artistes.

Dans cette même idée de créer des ponts et de travailler autour de nouvelles formes de médiation, un des collectifs, les Froh Faire, travaillera en amont sur une résidence au sein de l’Hôpital Psychiatrique de Plouguernével. Le travail qu’ils auront réalisé avec les patients trouvera un écho dans leur travail pour Champ d’Expression.

Enfin dans cette même idée de créer des ponts, nous avons entamé en 2017 une collaboration avec la Maison de la Fontaine à Brest dans le cadre de Champ d’Expression, que nous continuons en 2018.

les artistes

Les Froh Faire

Présentation

Après avoir collaboré sur le montage du film 1+1 retraçant la résidence des Frères Ripoulain à Quimper en février 2012, Erwann Babin (réalisateur diplômé d’un Master de Littérature Générale et Comparée à la faculté de Nantes, 2008) et Florian Stéphant (graphiste ayant obtenu un DNSEP à l’EESAB de Rennes, 2014) créent le duo de vidéastes les Froh Faire.
Leur activité principale est la création de films dans un espace public envisagé comme laboratoire, dans lequel le documentaire, la fiction, le participatif et l’imprévu se succèdent.

«Nos vidéos débutent sur une idée, une image. Ils grandissent lors de ballades, de discussions. La caméra est l’œil de notre film, nous lui confions le germe qu’elle fait naître au gré des accidents. L’idée s’épanouit une deuxième fois cherchant à exister indépendamment de sa genèse. Cette matière nous évoque une nouvelle idée, émotion, image. Par le montage nous continuons à la malaxer jusqu’à obtenir une séquence, souvent courte, forcément polysémique, marquée par tous ces chemins empruntés l’espace d’un instant. La poésie, le message qui en ressort n’est que la preuve que ce après quoi nous courions s’est définitivement échappé. Notre matière première étant le libre arbitraire.»

Froh_Faire - présentation - 1
Froh_Faire - présentation - 2

Résidences à la ferme de la Rose Blanche chez Thierry Troël.

Froh_Faire - résidence

Atelier Banquise

Présentation

«Nous sommes Coline Huger et Louise Hochet, deux plasticiennes et designers textile, toutes les deux issues de l’École Duperré (Paris), école d’arts appliqués spécialisée dans les métiers du textile.
Nos outils sont la couture, la broderie, l’impression, le dessin, le moulage, la construction légère.
Nous nous sommes spécialisées dans l’installation pour différents types d’espaces : vitrines, spectacle vivant, espace public, toujours avec le textile, la couleur ou le motif comme point de départ.
Nous avons monté début 2014 l’association Atelier Banquise avec laquelle nous développons des dispositifs participatifs et créatifs sur des territoires variés, dans lesquels nous nous installons, le temps de la création. Dans chacune de nos propositions, nous nous appuyons sur les rencontres faites in situ, des témoignages, des usages, des récits.»

Atelier Banquise - présentation - 1
Atelier Banquise - présentation - 2

1ère visite sous le soleil  de la ferme de Coatrennec, ESAT de Glomel

Atelier Banquise - visite - 1
Atelier Banquise - visite - 2

Résidence

1ère semaine de résidence

Ici on glane, on trie, on ramasse, on teste, on marine et on imprime, en bleu, en rose, en jaune…

Atelier Banquise - résidence - S1 - 1
Atelier Banquise - résidence - S1 - 3
Atelier Banquise - résidence - S1 - 4
Atelier Banquise - résidence - S1 - 2

2ème semaine de résidence

L’Atelier Banquise explore les motifs et les couleurs au grès de la saison qui passe, de la nature qui bouge. Les artistes invitent aussi à participer, en glanant et en cousant !

Atelier Banquise - résidence - S2 - 1
Atelier Banquise - résidence - S2 - 2
Atelier Banquise - résidence - S2 - 3

Bînome Lambda

Présentation

«Nous sommes Coline Huger et Louise Hochet, deux plasticiennes et designers textile, toutes les deux issues de l’École Duperré (Paris), Collectif formé par Benjamine Le Goualher-Guilbaud et de Cyril Le Goualher, plasticiens.
Parce que binôme, parce que lambda, il entend bien incarner les réactions quotidiennes de tout citoyen, qui adolescent comme eux des années 80, vit aujourd’hui, la réalité d’un monde dans lequel l’arrogance de l’artificiel, la prédominance du faux jusqu’au ridicule, le mensonge, l’essoufflement de la pensée, la glorification de l’à peu près sont devenus la norme.
Mais le choix de cette lettre de l’alphabet grec laisse entendre que « lambda » n’est pas pour autant un epsilon résigné… ou un simple iota inanimé et qu’il y a en outre dans ce nom, la musicalité révélatrice d’une ténacité résistante et vitale.
Il y a aussi un certain cynisme chez Binôme lambda qui entend bien faire comprendre que l’homme qu’il représente n’est pas naïf ; si le « Grand soir » est irréel et la « révolution » impossible ou toujours récupérée, il devient urgent d’installer ses ZAT (Zones Autonomes Temporaires). « Ne pas rire, ne pas pleurer, ne pas s’indigner, mais comprendre » disait Spinoza en parlant des « choses humaines ». Aujourd’hui, quand on a compris ce qu’était le monde, que faire d’autre que s’indigner, pleurer et rire.
On montre son désarroi, son incompréhension, son refus de la vitesse ; on réclame et on crée un espace de liberté et quand on avoue qu’on ne fait que ce que l’on peut et donc pas forcément mieux, on assume au-delà d’une révolte, le droit d’en sourire et même de rire pour que cette révolte ne devienne pas atone.
Il y a une sorte d’insurrection ponctuelle née d’un vomi nécessaire, insurrection sans cesse répétée, nourrie par mille et une situation du quotidien du citoyen qui doit survivre alors que le monde du travail, comme du loisir, les médias, les autoritarismes de toute sorte l’écrasent, le nivellent, le canalisent, le formatent, l’étouffent… Le citoyen de binôme lambda refuse de seulement subir, de vivre désenchanté dans un jardin d’Eden implosé, il erre au contraire à la recherche d’un paradis perdu, bien au-delà de tous ces leurres dont se goinfre le quidam qui a renoncé au sens de l’être.

Texte de AdT Art-Thabor
Bînome Lambda - présentation - 1
Bînome Lambda - présentation - 2

1ère rencontre pour la visite des fermes, sous le soleil !

Bînome Lambda - visite - 2
Bînome Lambda - visite - 1

Résidence

1ère semaine de résidence

Le Bînome Lambda à la ferme de Jean-Pierre et Monique Vely

Pour cette première semaine de résidence, repérage, pyrogravure et inspiration pour la suite… esprits fertiles !

Bînome Lambda - résidence - S1 - 1
Bînome Lambda - résidence - S1 - 2
Bînome Lambda - résidence - S1 - 3

2ème semaine de résidence

Bînome Lambda continue de raconter leur rencontre et leur compréhension du monde agricole avec engagement, poésie et humour, parfois grinçant !

Bînome Lambda - résidence - S2 - 1
Bînome Lambda - résidence - S2 - 2
Bînome Lambda - résidence - S2 - 3

les fermes

Ferme de la rose blanche – Chez Thierry Troel – viande bovine en Bio – Glomel

Orientée agriculture biologique à 100 % depuis 2009, la ferme de la Rose Blanche, située dans les Côtes-d’Armor à la frontière du Finistère et du Morbihan, compte 45 mères et veaux de races Limousine et Montbéliarde. Aussi, elle propose toute l’année un service de vente directe de viande bovine. Son exploitation fonctionne en autosuffisance.

Passionné par son métier, Thierry Troël a à cœur de vous proposer uniquement de la viande bovine de qualité. Il attache donc une importance toute particulière à l’alimentation de ses bêtes. Également soucieux de l’environnement, il a mis en place un système de rotation des cultures qui lui permet ainsi de valoriser au mieux le potentiel agronomique de ses sols. Par ailleurs, la préservation de la biodiversité en zone humide est assurée par une contractualisation avec le département des Côtes-d’Armor.

Ferme de Jean-Pierre Vely – Viande bovine en Bio – Glomel

Mr Vely a repris la ferme en 1987 à la suite de son père.
Il débute son activité avec des chèvres, mais suite à une crise du lait de chèvre, il décide de se reconvertir dans la vache allaitante.
La ferme s’étend sur 80 hectares répartis sur deux sites, et comprend 10 hectares en zone humide.
La maison est attenante au hangar à vache, formant un réseau de chemin couvert et mêlant le neuf et l’ancien.
Son domaine touche celui de M. Troël.

La ferme de Coatrennec, ESAT de Glomel

L’Établissement et Service d’Aide par le Travail (ESAT), ouvert en novembre 1993, est issu d’un partenariat entre l’Association Hospitalière de Bretagne et différents acteurs du domaine associatif.
Il a intégré totalement l’Association Hospitalière de Bretagne au 1er janvier 2014. Il est constitué de 3 ateliers : maraîchage bio ; bois de chauffage et conditionnement
La FERME : effectif de 28 personnes, produit sur 11 hectares et 17 tunnels offre une diversité de légumes et de quelques fruits, utilisant un mode de production certifié Agriculture Biologique. L’atelier s’adresse aux marchés du demi-gros, aux collectivités locales, aux magasins spécialisés et aux particuliers (vente directe).

Communication